Je rentre tout juste de notre déplacement en Ukraine pour lequel nous vous avions sollicité dans le cadre d’une opération humanitaire que nous voulions faire en parallèle. Vous n’imaginez même pas à quel point votre aide a fait une différence !
J’aimerais vous parler de ce que nous avons vu et vécu sur place, afin que vous puissiez mieux prendre conscience de ce qu’il s’y vit. Les médias parlent encore de temps en temps de ce conflit, mais en y allant j’ai vu un pays en guerre.
Si vous souhaitez savoir comment s’est passée la Conférence de Guérison de l’AIMG qui a eu lieu en même temps je vous invite à lire cet article en cliquant ici :
ARRIVÉE EN UKRAINE
Je suis déjà venu à plusieurs reprises dans ce magnifique pays, la dernière fois c’était fin 2021, à peine quelques semaines avant le conflit. C’était donc la première fois que j’y retournais pour le voir en état de guerre.
Je fais confiance à Dieu pour me guider et me protéger dans ce qu’Il me demande de faire. Cependant, lors du passage de la frontière, il y avait comme une impression d’inconnu : qu’est-ce qu’on allait retrouver de l’autre côté ? Ce n’était plus comme avant, et ce n’était sans doute pas non plus comme les médias de nos pays nous le décrivaient. Au final on ne savait pas ce qu’on allait voir, seulement que Dieu nous avait demandé d’y aller et maintenant nous y étions concrètement.
UNE VISION AU DÉPART DIFFÉRENTE…
Comme je vous l’ai dit, je suis déjà venu dans ce pays et, au premier abord, il ne semblait pas si affecté que ça par la guerre.
Bien sûr qu’il y avait des choses pas habituelles comme les checkpoints de l’armée tout le long de la route. Dans les rues de Kiev vous pouvez voir partout des groupe électrogènes reliés aux habitations qui prouvent qu’il peut y avoir à tout moment des coupures électriques. Vous avez aussi à des endroits des “hérissons tchèques”, ce sont ces grosses croix en métal posées sur le sol pour empêcher le passage aux chars d’assaut.
Pour autant, en marchant dans les rues de la ville nous avons croisé des jeunes et des familles qui se promenaient, nous avons vu des bâtiments en bon état.
Et puis…
… RATTRAPÉE PAR LA DURE RÉALITÉ
Et puis la réalité nous a frappé d’un coup de plein fouet. C’est compliqué de comprendre ce qu’ils sont réellement en train de vivre quand on n’est pas dans le pays.
Notre guide, Pasteur Ivan, nous a parlé de leur quotidien pendant cette demi-journée de visite. C’est vrai qu’il y a des jeunes qui se promènent mais s’ils sont là c’est parce qu’il leur est interdit de sortir du territoire. Les hommes sont mobilisables pour l’armée à partir de 25 ans, mais tous les hommes entre 18 et 60 ans ont interdiction de quitter le pays. Alors ils sont là, et leurs familles qui pourraient aller ailleurs se mettre à l’abri restent aussi au péril de leur vie pour ne pas les abandonner.
Nous y avons vu des carcasses de voitures brûlées, des engins militaires détruits. Il y avait des bâtiments avec des impacts de balles ou d’obus, certains totalement effondrés…
Et il y a eu la place du mémorial. Arrivé sur cette place avec tous ces drapeaux ukrainiens plantés en hommages aux milliers de soldats morts au combat, mon cœur n’a pas tenu et je suis tombé sur mes genoux priant et implorant Dieu pour ce pays. Mon ami Mattheus présent avec moi et nos équipes nous ont suivi pendant ce temps de prière et d’intercession là, au milieu de la rue.
Pendant ce temps, j’ai reçu ces mots pour le peuple ukrainien que le roi Darius a déclaré sur Daniel lorsqu’il est sorti de la fosse aux lions “Que la paix et la prospérité soient avec toi”. Vous savez, il arrive souvent que Dieu me parle de choses qui me semblent impossibles sur le moment mais je Lui obéis. Par exemple, quand j’étais au Salvador, pour annoncer l’Évangile dans la plus grande prison pour femme du pays, il m’a demandé de parler de liberté à des femmes qui sont emprisonnées à vie. J’ai obéi et leur réponse à Dieu a été incroyable, vous pouvez en lire davantage en cliquant ici
C’est pourquoi quand Dieu me dit quelque chose j’obéis, ce n’est pas ce que je vois qui compte mais ce que Lui voit. Alors nous avons ensemble déclaré la paix et la prospérité sur l’Ukraine !
Les ukrainiens parlent peu, ils sont très pudiques, par exemple le pasteur Henry Madava a refusé de partir de Kiev, malgré l’invasion de l’armée et diverses attaques dont la plus sanglante à seulement 4km de l’église… Les roquettes sont tombées sur des bâtiments voisins tellement proches que le hall de l’église a été détruit par les déflagrations. Il veut rester sur place, aux côtés de ce peuple qui l’a adopté il y a des années, mais il ne parle pas de ça car pour lui c’est normal. Alors avoir ce moment avec notre guide a été bénéfique pour arriver à comprendre, au moins en partie, ce qu’ils vivent. Pour autant, ce sont des gens extrêmement souriants et chaleureux qui vous accueillent les bras grands ouverts.
Voir ce mur de plusieurs centaines de mètres de long avec toutes les photos des soldats qui ont perdu la vie a été particulièrement émouvant.
Nous avons aussi eu une alerte à la bombe en pleine nuit, nous obligeant à sortir de nos chambres pour aller nous réfugier dans le bunker. Pour les gens sur place, cela semblait normal tellement cela fait partie de leur quotidien. Mais pour nous, cette alerte nous a fait réaliser l’état de stress que ça a dû être pour eux les premières semaines du conflit, alors que c’était encore récent : à chaque fois que la sirène retentit tu sais que ta vie est en danger mais tu ne sais pas où ça va tomber…
VOUS AVEZ AIDÉ 10’000 PERSONNES !
Au milieu de tout ça Dieu fait son œuvre. Comme je vous l’ai dit en parlant de cette opération humanitaire, le ministère de mon ami Henry Madava, pasteur principal de la plus grande église d’Ukraine avec plus de 6000 membres, a vu 55’000 personnes donner leur vies à Jésus, seulement pour les églises de la ville de Kiev, et 14’000 suivent un parcours pour devenir disciple.
L’église fait une distribution de colis alimentaires depuis le début de la guerre pour les plus démunis.
Grâce à vos dons, nous avons pu financer 10’000 colis ! Ces colis contiennent des aliments de base comme de la farine, du sucre, des pâtes, de l’huile, etc… De quoi pourvoir plusieurs repas pour chaque personne soit plusieurs dizaines de milliers de repas avec votre aide !
Les équipes sur place sont mobilisées pour s’entraider avec des bénévoles qui organisent la file d’attente pour la distribution, qui parlent avec les gens et les réconfortent. D’autres sont à la distribution pour donner l’un des sacs stockés dans des camions en regardant chaque personne avec un sourire pour la bénir.
Nous avons pu participer à une distribution un soir et même prier pour ceux qui le désiraient.
Je vous remercie encore pour votre aide, votre générosité m’émerveille à chaque fois et vos dons font de réelles différences dans la vie des personnes qui en ont vraiment besoin. Même si vous n’étiez pas présents avec nous sur place, vous avez été utilisés par Dieu comme un canal de bénédiction pour ce pays !
POUR CONTINUER
J’ai un fardeau pour ce pays et je souhaite que nous continuions à le soutenir. C’est pourquoi, la page de don en ligne pour l’Ukraine reste disponible si vous souhaitez continuer à faire des dons. Ils seront directement envoyés pour acheter de nouveaux colis alimentaires ou d’autres fournitures de première nécessité en fonction de la saison.
Pour donner, vous pouvez le faire en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Je veux rester attaché à la parole de “paix et prospérité” que j’ai reçue de Dieu et que je continue de déclarer sur ce pays. Je la déclare avec autorité jusqu’à ce que cette parole prenne vie et devienne réalité pour l’Ukraine et je vous invite à me rejoindre dans cette prière !
Pour lire ce qui s’est vécu pendant la Conférence de Guérison de l’AIMG qui a eu lieu en même temps je vous invite à lire cet article en cliquant ici :
Je prie pour la paix en Ukraine, ainsi qu’en Russie et en Europe.
En Lui,
Jean-Luc Trachsel
